Pourquoi nous ?

POURQUOI NOUS ?

Nous, les travailleurs, sommes les fondations invisibles des gratte-ciels de profit. Nos mains, nos esprits, nos sueurs ont érigé des empires, mais nos noms restent anonymes, noyés dans les rapports financiers et les bilans trimestriels. Pourtant, nous sommes les artisans de cette richesse, les maçons de l’abondance.

Sous la juridiction fédérale au Canada, les employeurs prospèrent. Leurs coffres-forts débordent de dividendes, tandis que nos poches se vident. Ils se drapent dans des costumes de pouvoir, tandis que nos épaules se courbent sous le poids des heures supplémentaires parfois obligatoires.

Pourquoi nous ?

Parce que nous avons construit leurs tours d’ivoire. Nous avons forgé des produits, des services, des innovations. Nous avons tissé des réseaux, géré des projets, résolu des problèmes. Nous avons sacrifié nos week-ends, nos soirées, nos rêves. Et pourtant, nos salaires stagnent, nos avantages sociaux s’amenuisent, nos droits sont érodés.

Pourquoi nous ?

Parce que nous sommes les rouages invisibles de cette machine capitaliste. Nous sommes les couturières, les chauffeurs de camion, les infirmières, les enseignants, les ingénieurs, les débardeurs. Nous sommes les gardiens de nuit, les caissiers, les nettoyeurs, les agriculteurs. Nous sommes les travailleurs de l’ombre, les oubliés, les sans-nom. Nous avons nourri les profits, mais nos propres familles ont parfois eu faim.

Pourquoi nous ?

Parce que nous sommes les gardiens de la dignité. Nous avons enduré les humiliations, les pressions, les menaces. Nous avons été licenciés sans préavis, sans indemnités. Nous avons été réduits à des numéros, des statistiques, des coûts. Mais nous sommes plus que cela. Nous sommes des êtres humains, des âmes, des rêveurs.

Pourquoi nous ?

Parce que nous sommes les sentinelles de l’équité. Nous exigeons des salaires justes, des conditions de travail sûres, des horaires raisonnables. Nous nous levons contre l’exploitation, la discrimination, l’injustice. Nous sommes les voix qui résonnent dans les couloirs des entreprises, les piquets de grève, les lignes de piquetage, les tribunaux.

Pourquoi nous ?

Parce que nous sommes les gardiens de l’avenir. Nous rêvons d’un monde où les profits ne sont pas bâtis sur la misère des travailleurs. Nous aspirons à une société où l’équité n’est pas un slogan, mais une réalité. Nous croyons en un avenir où les employeurs ne méprisent pas ceux qui les ont enrichis.

Pourquoi nous ?

Parce que nous sommes les porteurs de l’espoir. Nous continuons à lutter, à résister, à revendiquer. Nous sommes les graines qui germent dans les fissures du béton. Nous sommes les étoiles qui brillent dans la nuit la plus sombre. Nous sommes les gardiens de la justice, les gardiens de nous-mêmes.

Pourquoi nous ?

Parce que nous sommes les travailleurs. Et sans nous, il n’y aurait pas de richesse, pas de prospérité, pas de compagnies florissantes. Nous sommes les héros anonymes, les artisans de l’histoire. Et un jour, peut-être, les employeurs comprendront que notre force est leur fondation, que notre dignité est leur richesse.

Pourquoi nous ? Parce que nous sommes les travailleurs.